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Nouveau format d’appel à contribution : les « Écritures au fil de l’eau »
Le comité de rédaction de la RFSS expérimente un nouveau format d’appel à contribution que nous proposons d’appeler « Écritures au fil de l’eau ». Cette démarche permet de publier des numéros thématiques au rythme des contributions reçues, sans contrainte de calendrier éditorial rigide. Le bouclage d’un premier numéro de ce type est prévu pour le mois de mai 2026 pendant que trois appels à contributions sont lancés simultanément sur différents sujets. Le premier appel à contribution qui rassemblera, à cette date, un nombre suffisant d’articles de qualité autour de la thématique sera retenu pour la publication d’un numéro. Les autres seront publiés ultérieurement, dès que le nombre suffisant d’articles sera rassemblé. Cette approche s’inscrit dans une logique de proximité avec les pratiques de terrain et de respect du temps de maturation des réflexions professionnelles.
Thématique : « Le service social et la bricole »
Le travail social se caractérise par une constante tension entre les cadres formels d’intervention et la réalité complexe du terrain. Face à cette tension, les assistant·e·s de service social développent quotidiennement des stratégies d’adaptation, d’improvisation et d’ajustement que l’on peut qualifier de « bricolage professionnel ». Loin d’être une approximation, ce bricolage constitue une dimension centrale de l’expertise professionnelle, mobilisant créativité, expérience et capacité d’adaptation aux situations singulières.
Mais qu’en est-il quand le bricolage tourne à la « bricole » ? Quand les ajustements nécessaires deviennent des ratages, des erreurs ou des échecs ? Ces « boulettes » — terme volontairement familier pour désigner ces moments où l’intervention ne produit pas les effets escomptés — font partie intégrante de la pratique professionnelle, sans pour autant être facilement assumées ou analysées.
Cette double dimension interroge : comment les assistant·e·s de service social composent-ils avec l’imprévisibilité des situations ? Comment transforment-ils les contraintes en opportunités d’intervention ? Que nous apprennent les échecs sur la nature même de l’accompagnement social ? Comment ces expériences, souvent vécues dans la solitude professionnelle, peuvent-elles devenir sources d’apprentissage collectif ?
L’histoire du service social montre que les professionnelles ont toujours dû « faire avec » les moyens du bord, naviguer entre les injonctions institutionnelles et les besoins des personnes, inventer des réponses face à l’inédit. Cette capacité d’adaptation, cette intelligence pratique du terrain mérite d’être reconnue et analysée.
Aujourd’hui, dans un contexte de transformation des politiques sociales, de numérisation des pratiques et d’intensification du travail, ces dimensions de bricolage et d’apprentissage par l’erreur prennent une résonance particulière. Comment maintenir une qualité d’accompagnement quand les moyens se raréfient ? Comment préserver l’autonomie professionnelle face aux logiques de standardisation ? Comment faire de l’erreur un levier de formation et d’amélioration des pratiques ?
Le comité de rédaction de la RFSS expérimente un nouveau format d’appel à contribution que nous proposons d’appeler « Écritures au fil de l’eau ». Cette démarche permet de publier des numéros thématiques au rythme des contributions reçues, sans contrainte de calendrier éditorial rigide. Le bouclage d’un premier numéro de ce type est prévu pour le mois de mai 2026 pendant que trois appels à contributions sont lancés simultanément sur différents sujets. Le premier appel à contribution qui rassemblera, à cette date, un nombre suffisant d’articles de qualité autour de la thématique sera retenu pour la publication d’un numéro. Les autres seront publiés ultérieurement, dès que le nombre suffisant d’articles sera rassemblé. Cette approche s’inscrit dans une logique de proximité avec les pratiques de terrain et de respect du temps de maturation des réflexions professionnelles.
Thématique : « Le service social et la bricole »
Le travail social se caractérise par une constante tension entre les cadres formels d’intervention et la réalité complexe du terrain. Face à cette tension, les assistant·e·s de service social développent quotidiennement des stratégies d’adaptation, d’improvisation et d’ajustement que l’on peut qualifier de « bricolage professionnel ». Loin d’être une approximation, ce bricolage constitue une dimension centrale de l’expertise professionnelle, mobilisant créativité, expérience et capacité d’adaptation aux situations singulières.
Mais qu’en est-il quand le bricolage tourne à la « bricole » ? Quand les ajustements nécessaires deviennent des ratages, des erreurs ou des échecs ? Ces « boulettes » — terme volontairement familier pour désigner ces moments où l’intervention ne produit pas les effets escomptés — font partie intégrante de la pratique professionnelle, sans pour autant être facilement assumées ou analysées.
Cette double dimension interroge : comment les assistant·e·s de service social composent-ils avec l’imprévisibilité des situations ? Comment transforment-ils les contraintes en opportunités d’intervention ? Que nous apprennent les échecs sur la nature même de l’accompagnement social ? Comment ces expériences, souvent vécues dans la solitude professionnelle, peuvent-elles devenir sources d’apprentissage collectif ?
L’histoire du service social montre que les professionnelles ont toujours dû « faire avec » les moyens du bord, naviguer entre les injonctions institutionnelles et les besoins des personnes, inventer des réponses face à l’inédit. Cette capacité d’adaptation, cette intelligence pratique du terrain mérite d’être reconnue et analysée.
Aujourd’hui, dans un contexte de transformation des politiques sociales, de numérisation des pratiques et d’intensification du travail, ces dimensions de bricolage et d’apprentissage par l’erreur prennent une résonance particulière. Comment maintenir une qualité d’accompagnement quand les moyens se raréfient ? Comment préserver l’autonomie professionnelle face aux logiques de standardisation ? Comment faire de l’erreur un levier de formation et d’amélioration des pratiques ?
Quelques pistes de réflexion pour se donner de l’inspiration :
Le bricolage peut être interrogé comme forme d’intelligence pratique : dans les contextes institutionnels souvent contraints, comment les professionnel·le·s du service social développent-iels des stratégies d’adaptation, improvisent ou créent des solutions originales, en mobilisant créativité et ajustements au quotidien ? On peut examiner la manière dont l’improvisation s’intègre dans l’accompagnement social, ou comment la créativité professionnelle trouve sa place au service de l’usager, notamment dans l’articulation entre théorie et pratique.
La question des échecs, des « boulettes » et des situations ratées ouvre également une voie d’analyse : quelles sont les expériences formatrices liées aux erreurs dans l’accompagnement social ? Quelles leçons professionnelles se dégagent des dysfonctionnements institutionnels ou des défaillances collectives ? La gestion de l’échec, qu’elle soit individuelle ou en équipe, mérite d’être partagée et réfléchie.
Les expériences d’innovation et d’expérimentation constituent un autre terrain d’écriture possible. Quelles pratiques « hors cadre » se développent et se légitiment au fil de l’exercice professionnel ? Comment les outils et méthodes s’adaptent-ils à des publics spécifiques ou à des contextes locaux ? Quelle place accorder à l’intuition comme alliée de l’intervention sociale, et comment rendre compte d’expérimentations menées face aux rigidités institutionnelles ?
Enfin, la question de la transmission traverse l’ensemble de ces réflexions : comment les pratiques de bricolage se transmettent-elles, dans la formation initiale ou continue ? Quelle valeur donner à l’erreur comme ressource pédagogique ? Quels dispositifs d’analyse des pratiques favorisent l’apprentissage collectif et l’accompagnement des professionnels face à l’imprévisible ?
Types de contributions attendues
Les contributions pourront prendre la forme d’analyses théoriques, de témoignages réflexifs, de recherches empiriques ou de retours d’expérience. Une attention particulière sera accordée aux textes qui articulent expérience de terrain et réflexion conceptuelle, dans la tradition de la RFSS qui valorise la parole des professionnels en exercice.
Modalités de soumission des articles
Première étape : Envoi d’une proposition d’article sous forme de résumé de 300 mots maximum, accompagnée d’une présentation de l’auteur·e (statut professionnel, domaine d’intervention, expérience).
Deuxième étape : Les propositions retenues feront l’objet d’un échange avec la coordination pour préciser les attentes et accompagner la rédaction si nécessaire.
Troisième étape : Envoi d’une contribution finalisée pour la date de bouclage (1er mai 2026 pour la première thématique retenue)
Quatrième étape : Échange des dernières corrections avec le coordinateur du numéro
Cinquième étape : Publication du numéro
Date limite pour les propositions d’article : 15 février 2026
Articles complets : Les textes définitifs (15 000 à 20 000 signes, espaces compris) devront respecter les normes éditoriales de la RFSS et seront soumis à un processus de relecture par les pairs.
Contact : Les propositions et questions sont à adresser à comite.redaction.rfss@anas.fr
Coordination du numéro : Joran LE GALL
Indications pour contributeurs disponibles sur la page de présentation de la revue (en bas de page).